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Mime.
- J’ai peur, moi pauvre,
- qu’un fil y manque.
Alberich.
- Où donc est ce manque ?
Mime
(embarrassé).
- Là… ici…
Alberich.
- Quoi là, ici ?
- Donne à l’instant !
Il veut le saisir de nouveau par l’oreille ; Mime, pris d’épouvante, laisse tomber un tissu de métal qu’il serrait jusque-là dans ses mains crispées. Alberich ramasse précipitamment l’objet et minutieusement l’examine.
- Vois, fripon !
- Tout est forgé,
- tout est bien ajusté,
- comme j’ai dit !
- Ainsi le gredin
- pense m’y prendre ?
- garder pour lui
- le superbe travail
- que mon astuce
- à forger lui apprit ?
- t’ai-je compris, voleur ?
(Il place l’objet sur sa tête comme un heaume de mailles.)
- Le heaume entre et s’adapte :
- si du secret j’essayais ?
- — « Nuit et brume,
- nul aspect ! » —
(Sa forme s’évanouit ; à la place on n’aperçoit plus qu’une colonne de brume.)
- Où suis-je, frère ?
Mime
(regardant autour de lui avec surprise).
- Où es-tu ? je ne te vois pas.
La voix d’Alberich.
- Du moins tu me sens,