Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- que ces Nains qui peinent,
- tes Niblungen noirs,
- sans t’envier te servent.
- D’un Anneau d’Or tu es maître ;
- ton peuple en tremble d’effroi :
- mais, si tu dors,
- qu’un traître se glisse,
- et prenne, leste, l’Anneau,
- quel art te peut, sage, sauver ?
Alberich.
- Si sage s’estime Loge !
- tous les autres
- semblent des sots :
- qu’à lui je recoure,
- cherchant son aide,
- qu’on paye cher,
- tel est du fripon l’espoir ! —
- Ce heaume sauveur,
- je l’ai combiné ;
- un fin forgeron,
- Mime, dut me le faire :
- en d’autres formes,
- comme je veux,
- je change la mienne,
- grâce au heaume ;
- invisible
- à qui me cherche,
- partout je me glisse,
- caché aux regards.
- Tel, sans rien craindre,
- je suis sauf, même de toi,
- ami plein de bonté !
Loge.
- Maint spectacle
- vint me surprendre,
- mais tel prodige
- est nouveau pour moi.