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(A part).
- Si je garde pourtant l’Anneau,
- je peux leur laisser le Trésor :
- de nouveau je le gagne
- et sans cesse il grossit,
- promptement à l’appel de l’Anneau.
- L’aventure m’instruit,
- et sage j’en sors :
- je paye à son prix la leçon
- en leur laissant tous ces hochets.
Wotan.
- Tu livres ton Or ?
Alberich.
- Détache ma main,
- je vais l’appeler.
(Loge lui délie la main droite.)
Alberich
(il touche l’Anneau des lèvres et murmure le commandement).
- — Eh bien, les Niblungen
- vont arriver :
- par leurs soins dociles,
- j’entends le Trésor
- des abîmes monter vers le jour. —
- Qu’on m’ôte ces liens accablants !
Wotan.
- Pas tant que tout n’est compté.
Les Nibelungen sortent de la crevasse, chargés des objets et pièces travaillées qui forment le Trésor.
Alberich.
- O honte sans nom !
- mes tremblants esclaves
- me voient moi-même enchaîné ! —
- De ce côté !
- c’est mon vouloir !
- En un tas
- tout le Trésor !
- Vais-je m’y mettre ?