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Alberich.
(poussant un cri horrible).
- Ha ! — En poudre ! Broyé !
- Des tristes plus triste valet !
Wotan
(qui a mis l’Anneau à son doigt et qui le contemple avec complaisance).
- Je tiens là ce qui m’élève,
- des plus puissants roi tout-puissant !
Loge.
- Peut-il partir ?
Wotan.
- Lâche-le !
Loge
(dénouant les liens d’Alberich).
- Rentre au logis !
- Tu n’as plus de chaînes :
- Pars libre d’ici !
Alberich
(se remettant debout, et avec un rire de rage).
- Suis-je enfin libre ?
- vraiment libre ? —
- Sachez comment
- [1] ma délivrance vous salue !
- Comme il vint d’un vœu maudit,
- maudit soit cet Anneau !
- Si par lui
- j’eus toute puissance,
- qu’il marque donc
- de mort qui le tiendra !
- Nul cœur joyeux
- n’en doit jouir ;
- nul heureux n’en verra
- flamboyer les feux ;
- qui le possède,
- se ronge d’angoisse,
- et qui ne l’a,
- se dévore d’envie !
- ↑ Var. : Sachez donc comme
ce libre vous bénit !