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Donner.
––––––––––Salut, mon frère !
Fricka

(se hâtant, anxieuse, vers Wotan).

–––––––L’œuvre est-elle faite ?
Loge

(montrant le Trésor).

––––––––––La ruse et la force
––––––––––ont tout vaincu :
–––––––voici le prix cherché.
Donner.
––––––––––Les Géants ramènent
––––––––––notre Freia.
Froh.
––––––––––Quel souffle enchanté
––––––––––touche nos fronts,
––––––––––fraîche douceur,
––––––––––qui charme les sens !
–––––––Tous les Dieux seraient tristes,
–––––––vivant loin d’elle à jamais,
–––––––par qui jeunesse éternelle,
–––––––joie et bonheur nous sourient !

Le devant de la scène est redevenu clair ; dans cette lumière, l’aspect des Dieux reprend sa fraîcheur primitive ; le voile de brumes demeure étendu cependant sur le fond de la scène, de telle sorte que le burg, au lointain, reste encore invisible.

Fasolt et Fafner arrivent, conduisant Freia entre eux deux.

Fricka

(qui s’élance joyeusement vers sa sœur pour l’entourer de ses bras).

––––––––––Sœur tout aimable,
––––––––––joie et douceur !
–––––––t’ai-je à nouveau reconquise ?
Fasolt

(l’arrêtant).

––––––––––Paix ! N’y touche pas !
––––––––––Elle est nôtre encor. —