Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/84

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––––––––––Juste partage
––––––––––entre frères !
Fafner.
–––––––Mieux à la femme qu’à l’Or
–––––––ton sot amour rêvait ;
––––––––––je fis ce troc
––––––––––malgré ta démence.
––––––––––Sans nul partage
–––––––tu voulais Freia pour toi :
––––––––––quant au Trésor,
––––––––––assurément
–––––––la plus grosse part me revient !
Fasolt.
––––––––––Traître voleur !
––––––––––Toi, m’insulter ?

(aux Dieux.)

–––––––Vous, soyez nos juges :
––––––––––comme il se doit
––––––––––réglez le partage !

(Wotan se détourne avec dédain.)

Loge.
–––––––De l’Or qu’il s’empare :
–––––––garde par contre l’Anneau !
Fasolt

(se jette sur Fafner, qui pendant tout ce temps a beaucoup entassé d’Or dans son sac).

––––––––––Arrière, cupide !
––––––––––mien soit l’Anneau :
–––––––mien, pour son regard à elle !

(il met précipitamment la main sur l’Anneau.)

Fafner.
––––––––––Ôte ta main !
––––––––––L’Anneau à moi !

(Ils luttent ; Fasolt arrache à Fafner l’Anneau.)

Fasolt.
–––––––J’ai la bague, elle est mienne !
Fafner.
–––––––Tiens-la bien, qu’elle ne tombe !