Page:Wagner - L’Anneau du Nibelung, trad. Ernst.djvu/83

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––––––––––je veux t’étreindre,
––––––––––pour tout apprendre !

Il veut s’élancer dans la crevasse, pour retenir Erda ; Donner, Froh et Fricka se jettent au-devant de lui, et l’arrêtent.

Fricka.
––––––––––Arrière, cœur dément !
Froh.
––––––––––Arrête, Wotan !
––––––––––Laisse l’Auguste,
––––––––––suis ses conseils !
Donner

(aux Géants).

––––––––––Vous, Géants !
––––––––––restez encore :
–––––––cet Or, on vous le donne.
Freia.
––––––––––Puis-je le croire ?
––––––––––votre Holda
–––––––vaut-elle un prix si cher ?

(Tous attendent, les regards fixés sur Wotan.)

Wotan.
––––––––––A moi, Freia !
––––––––––enfin sois libre :
––––––––––sœur rachetée,
–––––––rends-nous jeunesse et douceur ! —
–––––––Géants, prenez votre Anneau !

(Il jette l’Anneau sur le Trésor.)

Les Géants lâchent Freia ; celle-ci s’élance, joyeuse, vers les Dieux, qui tour à tour, longuement, l’accueillent tout transportés de joie et lui prodiguent de tendres caresses.

Fafner

(déploie aussitôt un énorme sac et se met en devoir d’y entasser le Trésor).

Fasolt

(se jetant au-devant de son frère).

––––––––––Hé, avide !
––––––––––laisse ma charge !