Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau de Nibelung, 1894.djvu/165

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DESCYCLESOEHMANIQUKS

KT SCANDtKAVKS 161

il

mythiques

les traditions humaines se prolongèrent dans l’éternité les colonnes de Walhall se superposèrent aux portiques des villes, et les héros ne moururent que pour renaître auprès de Wotan. Il faut le redire ici, très utilement- : La religion seandinave contenait, mythes ou légendes, des formes toutes prêtes à exprimer, symboliquement, la chute de l’empire romain, le renouvellement historique du monde (Aa~TMyœe /cc/’).–

C’est pour cela que le cycle des Nibelungen, écho de cet événement, conserva, dans l’extrême Nord, toute sa véritable signification, toute son ampleur fatidique. Il est plus épique chez les Allemands, plus religieux chez les Scandinaves

ici, glorification des

hommes là, volition de Dieu. Si c’est de l’Allemagne que le fait est parti, c’est dans le Nord scandinave que le symbole s’est produit.

Il y eut autre chose encore pour ajouter àces chants. A l’époque où Ihs se répandirent, oralement, dans le Nord, une Barbarie s’y agitait, aussi formidable que celle des premières invasions. Elle se préparait, celle-là, à conquérir l’empire de Charlemagne. Poussant leurs barques loin des livides fjords scandinaves, les Vikings cinglaient vers 1"rient, vers le vieil empourprement romain, les Vikings s’y ruaient, au tonnerre des chants qui célébraient la conquête de l’Or. Jamais, probablement, les fables scandinaves n’eurent tant de consistance qu’à ce moment. Elles se grossirent du merveilleux de ces nouvelles aventures. La chute de l’empire carlovingien prolongea le fracas de la ruine de l’empire romain. La tradition de la Détresse des Nibelungen, l’idée d’une grande puissance écroulée, n’aurait-elle pas commencé de prendre, sous l’action de ces circonstances, sa seconde forme, cette forme, définitivement fixée dans rE~~ï-.Sœ/MK/M~r (1).

(i) V. la note de la page t4t.