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Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau de Nibelung, 1894.djvu/65

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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR

rendre ainsi mieux compte de ses inconvénients a

remonter de son mode ac~Me~/M~M’aMmode ~rec(c’e9~- <ï-<<t/°eyMs~K’a l’origine, pour notre EMrope, de toutes les _formes d’art connues) (1) à comprendre, à s’assimiler la forme antique, sans s’y asservir néanmoins, à s’élever nnalement, appuyés sur celle-ci, jusqu’à la conception d’une forme aussi complète neuve, idéale,

purement humaine ; bien nationale par son branchement, mais affranchie de toute entrave de moeurs nationales contingentes et par suite accessible, en Allemagne,

hors d’Allemagne, et maintenant, et toujours,à toute

intelligence, à toute àme, à tout homme ?`~ Que si la variété des langues européennes interdisait, à qui que ce fût, l’espoir de réussir à jamais opérer, par une forme nationale uniquement littéraire, cet international effet, la Musique n’est-elle pas, en revanche, une langue intelligible à tous, sans traduction ? Et la Plastique ? De même Et la Mimique ? De même La forme allemande cherchée, nationale par l’idiome, serait donc, en outre, musicale elle serait encore plastique, dramatique et mimique car si d’une part, on ne peut le nier, la Musique est la langue souveraine, qui, résolvant toutes les idées en sentiments, offre un organe universel de ce que l’intuition de l’artiste a de plus intime N,–d’autre part cet organe, quelle qu’en soit la. puissance, ne saurait par lui-même atteindre à cette clarté que la représentation théâtrale, comme un privilège exclusif, dispute à l’art de la Peinture (2). Au Wagner qui rêvait d’instaurer une telle forme, on telle situation, n’en reconnaissait pas moins ses inconvénientset ses périls ; les lourdes entraves qu’cHo créait ne lui échappaient pas, et il voyait en perspective une forme idéale, qui lui offrait ce que toute forme avait d’impérissable, mais débarrassée des chaines du hasard et du faux. o (Id., pp. XVI-XVII). fi) Cf. Lettre <Kr/aAfM~MC,nouv. éd., pp. XÏV-XVI. ~) Cf. Id., p. XV !I.