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(Peu à peu les vagues se changent en nuages, qui graduellement s’éclaircissent ; et lorsqu’ils se sont, à la fin, dissipés en une sorte de subtil brouillard, on aperçoit, voilé encore par les dernières ombres nocturnes, le

PLATEAU D’UNE HAUTE MONTAGNE

Le jour naissant éclaire, d’une splendeur grandissante, un Burg, aux flamboyants créneaux[1], situé sur la crète d’un roc, au fond de la scène ; entre cette crête, d’une part, couronnée par le Burg, et le premier plan, d’autre part, vallée profonde, où coule le Rhin. – Vers le côté, sur un lit de fleurs, WOTAN, FRICKA, reposent et dorment.)


FRICKA s’éveille ; son regard tombe sur le Burg ; elle reste surprise et s’effraye :

Wotan ! cher époux ![2] réveille-toi !

  1. Le grand thème du Walhall, dont une très douce ébauche a paru à la fin de la première scène, s’affirme ici solennellement, tandis que l’aurore se lève au loin sur le Burg divin. (Partition, page 55.)
  2. Littéralement : « Wolan ! époux ! »