Page:Wagner - Le Judaïsme dans la musique, trad. Trèves.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est telle, que grâce à l’accent caricatural de son langage, il ne produit sur son interlocuteur qu’un effet de ridicule qui est loin de faire naître en nous quelque sympathie pour lui.

Certes, il nous faut admettre que dans leurs rapports entre eux et plus particulièrement dans leurs rapports familiaux, les Juifs arrivent à donner à leurs sentiments des expressions plus touchantes, mais nous ne pouvons en tenir compte ici, où il s’agit uniquement des relations que les Juifs entretiennent avec et sur nous par le commerce de la vie et des arts.

Il est donc notoire que si le Juif, ainsi que nous l’avons démontré, est incapable d’exprimer par son langage des sentiments et des idées au moyen du discours, il pourra encore moins les manifester au moyen du chant, le chant étant à proprement parler, le discours porté à son paroxysme, car la musique est par excellence le langage de la passion. Si, d’aventure, le Juif cherche à élever l’animation de son verbiage jusqu’au chant, il lui sera impossible de nous émouvoir par une excitation feinte et foncièrement ridicule et il se rendra ainsi d’autant plus insupportable. Et tout ce qui nous froissait déjà dans son langage et son physique ne réussirait, alors qu’il chante, qu’à nous mettre en fuite, si la bouffonnerie de ce spectacle ne nous retenait. Si l’on considère le chant comme l’expression la plus adéquate d’une sensibilité exagérée, mais profondément humaine, il est naturel que le Juif atteigne le plus haut degré de sa sécheresse égoïste et nous pouvons donc en déduire que dans tous les domaines