Nous devons encore parler d’un autre Juif qui s’est fait connaître chez nous comme écrivain. Il quitta sa position spéciale de Juif et chercha auprès de nous la Rédemption. Il ne la trouva pas, mais dut reconnaître qu’il ne saurait la trouver que le jour où, nous aussi, devenus de véritables hommes, nous serions sauvés.
Mais devenir homme, correspond pour le Juif à ne plus être Juif.
C’est ce que tenta Bœrne. Son exemple prouve qu’on ne saurait trouver la Rédemption dans la quiétude, dans le bien-être ou l’indifférence.
Pour l’atteindre, il faut, au contraire, peiner ; elle nous coûte sueurs, tourments, angoisses, misère et douleurs. Prenez part, en toute loyauté, à cette œuvre rédemptrice et nous serons alors unis et tous pareils. Mais songez bien qu’une seule chose peut vous conjurer de la malédiction qui pèse sur vous : la rédemption d’Ahasvérus : l’anéantissement.