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Page:Wagner - Quinze Lettres, 1894, trad. Staps.djvu/136

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Envoyez-moi Félicitas et ne considérez pas ma demande comme une flatterie ! —

Adieu ! Bien des amitiés à Wille.

Votre
Richard Wagner.

Si j’ajoute quelques mots aux deux dernières lettres de Wagner, c’est qu’il ressort de ces lettres que c’était dans des circonstances difficiles et précaires qu’il vivait à Munich, de sorte qu’il aimait à se ménager un temps de repos pour échapper à de mesquines persécutions et pour laisser se dissiper « les vapeurs mensongères », qui ne se rassemblaient que trop facilement autour de lui.

La lettre que Wagner m’écrivit de Genève, me parvint à Hambourg et m’alarma. Je ne connaissais pas Munich, mais je savais que les savants et les poètes de l’Allemagne du Nord qui avaient reçu les faveurs du roi Max, avaient excité l’antipathie des Munichois. Bien plus sérieuse et plus profonde me semblait l’animosité que beaucoup éprouvaient contre l’homme extraordinaire sur lequel la faveur royale n’avait versé que trop généreusement la fortune et l’éclat.

Ce qui, dès le principe, m’avait préoccupée, c’est que les choses avaient été poussées d’em-