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Page:Wagner - Quinze Lettres, 1894, trad. Staps.djvu/88

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pendant une période de plusieurs années nous ne l’avons revu qu’une fois chez nous ; il passa un été à Lucerne et y travailla beaucoup. Je ne puis le suivre dans ses différents voyages à Londres, Paris et Saint-Pétersbourg, puisqu’il ne m’a rien communiqué personnellement des événements de sa vie, ni de ses travaux pendant ces quelques années. De temps en temps nous échangions quelques lettres ; les siennes, comme les nôtres, attestaient que les heures heureuses passées ensemble dans un cercle ami, nous étaient restées chères. Je crois pouvoir dire ici, comme mon opinion personnelle, que « le loyal ami » qu’il avait laissé à Zurich, a aussi pendant ces années passées à l’étranger, écarté bien des obstacles qui obstruaient la carrière si douloureuse de cet homme extraordinaire.

En 1864 je reçus de Wagner, que nous croyions fixé à Vienne, une lettre que je fais imprimer ici pour expliquer la situation.

Vénérée amie !

Je vous prie de bien vouloir vous concerter avec nos amis, pour que je sache s’il leur est possible de me recevoir chez eux cet été. De cette façon, le but qui a causé mes derniers tourments, pourrait être atteint. Ceux-ci viennent de ce que, pour pouvoir me livrer sans interruption à mon travail, j’ai essayé d’échapper cette année