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Page:Wagner - Souvenirs, 1884, trad. Benoît.djvu/152

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SOUVENIRS

eurieux spectacle de Spontini conduisant l’orchestre ? Faut-il croire que le style général de l’œuvre, avec son sujet antique francisé, causa l’impression involontaire d’une chose quelque peu démodée, en dépit des splendeurs et des beautés de la musique ? Ou bien faut-il se dire enfin que le dénouement languissant, à peu près de même que les effets dramatiques de Mme Devrient, ne porta malheureusement pas ?..... Quoi qu’il en soit, les sentiments du public ne purent atteindre au véritable enthousiasme ; les applaudissements assez tièdes par lesquels se termina la soirée parurent un simple témoignage de respect rendu à la réputation universellement consacrée du maître ; aussi ne pus-je me défendre d’un sentiment pénible quand je le vis s’avancer sur la scène, chamarré de toutes ses décorations, et répondre par ses salutations reconnaissantes au rappel d’assez courte haleine que lui adressa le public après la chute du rideau.

Personne, moins que Spontini, ne se fit