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SOUVENIRS

aucun jugement sur mon idéal désormais réalisé par lui, alors son œil sombre étincela soudain comme l’étoile de l’amour. Un sanglot à peine perceptible....., et plus jamais nous ne prononçâmes au sujet de ce troisième acte une parole sérieuse. Tout au plus me permis-je, pour lui marquer mon sentiment là-dessus, quelques plaisanteries dans le goût de celle-ci : une chose du genre de ce troisième acte est aisée à écrire, mais être obligé de l’entendre chanter par Schnorr, voilà qui est pénible ! Aussi ne pourrais-je seulement pas le regarder par dessus le marché.....

À dire vrai, aujourd’hui encore, en notant ces souvenirs après trois années, il m’est impossible d’exprimer la façon dont Schnorr me seconda dans le rôle de Tristan, et comment, au troisième acte de mon drame, elle atteignit son point culminant ; cela tient sans doute à cette bonne raison qu’elle échappe à tout parallèle. Me voilà fort embarrassé de savoir comment je dois en donner une idée simple-