rector au théâtre de Magdebourg. L’application pratique de mes connaissances musicales, dans les fonctions de chef d’orchestre, me causa bientôt un vif plaisir ; les relations insolites avec les chanteurs et les chanteuses, dans les coulisses et aux feux de la rampe, répondaient tout à fait à mon goût pour des distractions variées. La composition de ma Défense d’aimer était commencée. J’exécutai dans un concert l’ouverture de mes Fées : elle plut beaucoup. Néanmoins je me dégoûtai de cet opéra, et, ne pouvant surtout continuer à poursuivre en personne mes intérêts à Leipzig, je résolus bientôt de ne plus m’inquiéter de cette œuvre, ce qui revenait à y renoncer. À l’occasion d’un festival pour la nouvelle année 1835, je composai à la volée une musique qui intéressa généralement. De tels succès, facilement obtenus, me confirmaient fort dans l’opinion qu’il n’était nullement besoin, pour plaire, d’apporter dans le choix des moyens un soin par trop scrupuleux.
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ESQUISSE AUTOBIOGRAPHIQUE