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ACTE DEUXIÈME.






Au château royal de Marke. — Un parc planté de grands arbres, devant les appartements d’Yseult, situés sur un des côtés du théâtre.
On y arrive par des degrés. Lumineuse et splendide nuit d’été. Près
de la porte ouverte, une torche allumée.



Scène PREMIÈRE.



YSEULT, BRANGAINE


Fanfares de chassesur le théâtre. Brangaine, sur le perron, tend l’oreille au son du cor qui s’éloigne graduellement. Elle jette un regard inquiet vers l’intérieur des appartements, en voyant approcher Yseult, qui s’avance vivement.

YSEULT.

S’éloigne-t-elle enfin, l’importune fanfare ?

BRANGAINE.

Non, pas encor ! Non, je l’entends toujours !

YSEULT,
tendant l’oreille.

Cœur soucieux, l’effroi t’égare !
C’est le vent de la nuit, messager des amours,
Qui berce les feuilles tremblantes.