Page:Wailly – La Folle ou Le Testament d’une Anglaise, 1827.djvu/25

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teur Andrews, s’en est long-temps flatté : il ne passe pas un jour sans la voir… Mais, pardon, milord, j’aperçois miss Anna, je vous laisse avec elle. (Il sort.)


Scène VI.

ANNA, ARTHUR.
ANNA, entrant, à part.

Pauvre Williams !… voici l’instant terrible !… si je pouvais lui déplaire…

ARTHUR, à part.

Elle est vraiment fort bien, ma future !

ANNA, avec embarras.

Mille pardons, mon cousin, de vous avoir fait attendre.

ARTHUR.

Comment donc, ma cousine ! c’est moi qui vous dois des excuses, j’arrive un jour plus tôt que ne l’annonçait ma lettre ; mais mon impatience était bien naturelle : avant de vous connaître, le désir de vous voir m’a fait mettre dans mon voyage toute la célérité possible ; maintenant que je vous ai vue, je n’éprouve plus qu’un regret, celui de n’avoir pu en mettre davantage.

ANNA, à part.

Ah ! mon dieu ! est-ce qu’il m’aimerait déjà… pour le coup, ce serait jouer de malheur. (haut.) Certainement, je suis bien flattée, lord Arthur… mon cher cousin, veux-je dire… d’un empressement… qui me prouve…

ARTHUR.

Écoutez, miss Anna : nous sommes destinés l’un à l’autre, il est tout naturel que cette première entrevue nous