Si vous êtes fâchée de me voir, je vais me retirer.
Oh ! non… non… reste… reste, Arthur.
Arthur ! vous n’avez pas oublié mon nom ?
Je viens de me le rappeler à l’instant. Quand je parlais de toi à ma sœur, quand je disais : lui… il m’aimait bien ; lui, il était bien bon pour moi ; elle me demandait toujours… qui, lui ? elle ne pouvait me comprendre ; c’était bien clair pourtant : lui, c’était Arthur ! Et toi, as-tu oublié mon nom ? C’est que j’en ai deux maintenant, on m’en a donné un autre, bien terrible, depuis que je ne t’ai vu. Dans le pays, quand je sors, les petits enfans me suivent et me montrent au doigt, en criant : la folle… la folle… Ma sœur est bien bonne, elle m’appelle toujours Cécile. Toi aussi, tu m’appelleras Cécile ?
Oui, Cécile, toujours comme au temps de notre enfance.
Scène VIII.
L’appartement de mylord est préparé.
Pardon, mon cher cousin, si le logement que je vous destine n’est pas meublé dans le dernier goût.