Page:Wailly – La Folle ou Le Testament d’une Anglaise, 1827.djvu/68

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ANNA, à part.

Il ne s’avance pas beaucoup.

(Même silence.)
ARTHUR.

Ma chère cousine… le testament de ma tante… ce testament qui nous donne à chacun le droit de nous ruiner mutuellement par un refus… C’était une femme bien singulière que ma tante.

ANNA.

Vous trouvez ?

ARTHUR.

Est-ce que vous ne pensez pas comme moi ?

ANNA.

Oh ! tout à fait, mon cousin.

ARTHUR.

Je suis charmé de voir que nous sommes du même avis.

(Une pause.)
ANNA, à part.

Comme il a l’air embarrassé ! C’est peut-être la crainte de me ruiner qui le retient.

ARTHUR, à part.

C’est peut-être la délicatesse qui l’arrête.

ANNA, à part.

S’il savait que je n’ai pas besoin de cette fortune.

ARTHUR, à part.

Si je lui faisais entendre que je ne tiens pas à ce testament. Essayons encore… (haut.) Pour en revenir à ce testament, je ne sais pas s’il a produit sur vous le même effet que sur moi…