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PREFACE

En commençant cet ouvrage, je ne m’étais pas rendu un compte exact de toutes les difficultés que j’aurais à vaincre, ni du temps qu’il faudrait consacrer soit aux recherches préliminaires, soit à la rédaction même du texle. Aussi le terme fixé pour cette publication est-il expiré depuis plus d’un an. Je m’empresse de dire que ce retard est complètement involontaire, et qu’il tient à un surcroit de travail pour lequel ma faiblesse avait besoin de tous les secours qui lui ont été accordés. M. de Salvandy, en m’honorant de la même confiance que ses prédécesseurs, a fait tout ce qui dépendait de lui pour rendre ma tâche plus courte et moins pénible. Il ne s’est pas contenté d’accueillir mes demandes , il les a prévenues , et en quelque sorte provoquées, avec tant de sollicitude qu’il ne devra pas s’étonner si j’éprouve le besoin de lui témoigner publiquement ma vive reconnaissance.

Je ne nommerai point ici toutes les personnes qui ont bien voulu m’accorder leur appui : elles me connaissent assez , je l’espère , pour être persuadées que je n’ai pas perdu le souvenir de leurs bons services. A la Bibliothèque du Roi, dans les Comités historiques, à l’Imprimerie royale, dans les bureaux du Ministère de l’Instruction publique, partout enfin où j’avais besoin d’aide et de protection , j’ai trouvé mieux encore , de l’empressement , j’oserais presque dire de l’amitié. Aux Archives du Royaume , pendant que plusieurs de mes collègues s’associaient à mes recherches, avec un dévouement dont je ne puis trop les remercier, M. Daunou ne se lassait pas de répondre à mes questions, et de me diriger par des avis auxquels sa bienveillance mêlait toujours des paroles d’encouragement. Ces secours ne sont pas les seuls dont j’aie profité. Ma position aux Archives du Royaume me permettait de consulter à chaque instant les monuments précieux réunis dans ce riche dépôt. J’ajouterai qu’on attendait de moi un simple précis du Nouveau Traité de Diplomatique ; j’avais donc l’avantage