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TROISIÈME PARTIE.

PALÉOGRAPHIE PROPREMENT DITE.


CHAPITRE PREMIER.

SUBSTANCES DESTINÉES À RECEVOIR L’ÉCRITURE. –ENCRES ET COULEURS. – INSTRUMENTS DE L’ÉCRIVAIN.


ARTICLE PREMIER.

DES SUBSTANCES DESTINÉES À RECEVOIR L’ÉCRITURE, ET EN PARTICULIER DU PAPYRUS, DU PARCHEMIN ET DU PAPIER.

« Les peaux des quadrupèdes différemment préparées, celles des poissons, les intestins des serpents et autres animaux, le linge, la soie, les feuilles, le bois, l’écorce, la bourre des plantes et leur moelle, les os, l’ivoire, les pierres communes et précieuses, les métaux, le verre, la cire, la craie, le plâtre, etc. ont fourni, disent les Bénédictins, la matière sur laquelle autrefois on écrivait, ou sur laquelle on écrit encore. » Mais si les anciens employaient souvent les matières lapidaires ou métalliques pour graver leurs actes, on ne cite depuis l’invasion des barbares que de rares exemples de cet usage, et les seules substances que l’on rencontre généralement dans les archives ou les bibliothèques sont le papyrus ou papier d’Egypte, le parchemin, le vélin, le papier de coton et le papier de chiffe. Cependant on possède encore des tablettes d’ivoire connues en général sous le nom de diptyques, parce qu’elles sont rarement composées de plus de deux feuilles. Celles qui en ont davantage prennent le nom de polyptyques. On conserve à la Bibliothèque du Roi et aux Archives du royaume des tables de cire, mais elles ne remontent qu’au xive siècle ou environ. Les Bénédictins citent aussi quelques actes écrits, soit sur