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la possibilité d’une incarnation personnelle du mal opérant mystérieusement, mais d’une manière entièrement spirituelle, pour la propagation de la seconde mort[1] ; on nous demande de reconnaître qu’il y a une manifestation visible et tangible de la hiérarchie infernale qui a lieu à la fin d’un siècle qui a nié l’existence du prince des ténèbres.

Or, il y a quelques sujets qui paraissent à première vue futiles, mais nous venons à les considérer différemment quand nous constatons qu’ils sont pris au sérieux. Nous avons été habitués, avec une certaine apparence de raison, à lier l’idée de culte du diable avec des rites barbares pratiqués chez des peuples primitifs, de le considérer, en fait, comme un complément naturel des fétiches. Il semble hypothétiquement tout à fait impossible qu’il puisse y avoir quelconque personne, encore moins une société ou groupe de personnes, qui, à ce jour, à Londres, Paris, ou New York, adore le principe du mal. Par conséquent, si l’on avance que la magie noire est activement pratiquée à l’heure actuelle ; qu’il y a un culte actif de Lucifer ; que des messes noires sont célébrées, et impliquent des profanations révoltantes de

  1. NdT : la seconde mort est un concept biblique, aux interprétations diverses, selon lequel les âmes des humains peuvent être condamnées définitivement après une mort naturelle.