langage de la foi chrétienne, et d’autant plus dans son dialecte romain. Elle le parle sans hésitation, comme si c’était sa langue maternelle. Si quelque chose a pu se réduire comme peau de chagrin à la manière de certaines confessions évangéliques en Angleterre, c’est bien le catholicisme ultramontain en France ; mais Mlle Vaughan a acquis toute la terminologie de ce dernier, toute son amertume intellectuelle, toutes ses fatuités, pourrait-on dire, en l’espace de cinq minutes. Quand elle a épuisé ses mémoires à ce moment-là, ou a atteint, à la manière d’un romancier, un point crucial de son récit, elle interrompt brusquement, écrit « à suivre » entre parenthèses, et rend compte de la dernière image miraculeuse du moment, ou sert une diatribe contre les manifestations surnaturelles à la manière de la presse cléricale française. Pour faire court, Mlle Vaughan a adopté corps et âme ces travers mêmes que les catholiques sensés désirent ardemment voir disparaître de leur respectable religion. Elle n’a probablement jamais entendu parler des fausses décrétales, mais si elle les connaissait elle défendrait leur authenticité ; elle n’a probablement jamais entendu parler des
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