humain, est le descendant d’une lignée ordinaire dans les limites étroites de la chair et du sang. Mlle Vaughan, au contraire — j’espère que mes lecteurs le supporteront avec moi — a appris dès l’enfance qu’elle était du « céleste sang » de la hiérarchie infernale, et à ses vagues propos, je ne parviens pas à déterminer si elle a vraiment rejeté la légende de son ascendance, ce qui est par ailleurs assez surprenant.
La position d’autorité et d’influence occupée par Mlle Vaughan dans ce qu’elle appelle la haute maçonnerie s’explique, comme elle nous informe modestement, non pas par ses qualités personnelles, mais par un secret traditionnel concernant sa famille, qui n’est connu que par les Mages Élus. Mlle Vaughan et son oncle paternel sont les derniers descendants de l’alchimiste Thomas Vaughan, qu’elle qualifie de Rose-Croix, et identifie à Eirenæus Philalethes, auteur de l’Introitus apertus ad occlusum regis palatium. Le 25 mars 1645, selon son histoire familiale, Thomas Vaughan, qui avait obtenu de Cromwell le privilège de