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RAOUL GINESTE

Bibliographie. - Le Rameau d’or (Alphonse Lemerre, Paris, 1887) ; — Chattes et Chats, avec une préface de Paul Arène (Flammarion, Paris, 1894) ; — Soirs de Paris (H. Béraldi, Paris, 1903) ; — Pour Auguste Comte, poème dit à l’inauguration du monument, par Silvain, de la Comédie française ; — La Seconde Vie du docteur Albin, roman (Dujarric, Paris) ; — Le Nègre de Paris, roman (Dujarric, Paris), M. Raoul Gineste a collaboré au Parnasse et à de nombreux journaux et revues. M. Adolphe Augier (Raoul Gineste), né à Fréjus (Var) en 1852, a publié ses premiers vers dans diverses revues littéraires. Il a fait paraître en 1887 un volume intitulé Le Rameau d’or. « On lit avec émotion ce livre sincère, on le ferme avec un peu de tristesse, mais consolé par la sympathie humaine qui s’en dé- gage... Les deux dernières séries. Au coin du feu et Dans la rue, sont peut-être les plus originales. Dans l’une, le poète a concentré sa rêverie : là, dans quelques échappées de philoso- phie mélancolique et résignée, apparaît peut-être mieux qu’ail- leurs « la couleur de son âme ». Dans l’autre, il ouvre ses yeux au spectacle de la rue, aux misères du peuple, non pas en ba- daud, en flâneur misanthropique, mais en homme qui sait voir comprendre et sentir. » (Maurice Bouchor.) Dans Chattes et Chats (1894), M. Raoul Gineste a chanté les chats « sous la triple incarnation familière, légendaire, satani- que, — car, parfois, il en prend un au coin du foyer pour le con- duire à la messe noire, — s’attendrissant sur les vieux chats abandonnés à qui manque le mou mis en pâtée par les bonnes vieilles, donnant des conseils aux plus jeunes, prenant para- doxalement parti pour eux contre leurs victimes ordinaires, le poisson rouge et le serin, les adorant en toute candeur quand ils sont dieux, composant à leur intention des cantiques, des litanies, et songeant aux chats obstinément— car la féminité ne perd jamais ses droits — pour un rire félin de brune ou un bâil- lement rose de blonde... » (Paul Arène.)