de La Fleur-de-Lys » (1899), les Contes du « Lit-Clos » (1900), les Chansons en sabots (1900), les Chansons en dentelles (1902), les Coups de clairon (1903) et tant de pages superbes qu’il jette d’une main prodigue dans les revues et les journaux du moment, donnent une formule à des sentiments qui ne sont pas exclusifs à l’âme bretonne, qui appartiennent plutôt à l’universelle communauté des âmes françaises.
« Rappelons que M. Théodore Botrel obtint au concours secret, à l’unanimité des membres du jury, la palme pour sa cantate Fraternité, lors de l’Exposition dernière, honneur qui n’a que trois précédents : Augusta Holmes (1889), Gabriel Vicaire (1878) et Sully Prudhomme (1867)…
« Depuis, M. Botrel est revenu au pays. C’est dans une modeste maison au toit de chaume, une croix de pierre à l’entrée, un drapeau tricolore au-dessus, que le chansonnier breton, à côté de sa jeune et charmante femme, abrite son jeune rêve et sa jeune gloire. Il ne quitte le pays que pour reprendre de temps à autre une bonne tournée de semailles à travers la France. »
L’ÉCHO
Rodant, triste et solitaire,
Dans la foret du mystère,
J’ai crié, le cœur très las :
« La vie est triste ici-bas ! »
… L’écho m’a répondu : « Bah ! »
« Écho, la vie est méchante ! »
Et, d’une voix si touchante
L’écho m’a répondu : « Chante ! »