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AUGUSTE ANGELLIER


Bibliographie. — Étude sur Henri Regnault (L. Boulanger, Paris) ; — Etude sur la Chanson de Roland (L. Boulanger, Paris) ; — La Vie et les Œuvres de Robert Burns (Hachette et Cie, Paris, 1895) ; — A l’Amie Perdue (Hachette et Cie, Paris, 1896) ; — Le Chemin des Saisons (Hachette et Cie Paris, 1903) ; — A l’Amie Perdue, 2° édit. (Hachette et Cie Paris, 1903).

M. Auguste Angellier a collaboré à l’Evénement, au Temps, à la France du Nord, à la Revue de l’Enseignement supérieur, au Bulletin de l’Université de Lille, au Beffroi, etc.

M. Auguste Angellier, né à Dunkerque au mois de juillet 1848, fut élevé a Boulogne-sur-Mer, cité curieuse et diverse qui établit une transition et un lien entre la France et l’Angleterre.

« Il y a en M. Angellier, qui s’est tout particulièrement imprégné du génie de nos voisins, a dit excellemment M. Henri Potez, une fraîche et mouvante campagne britannique, une de celles qu’emplit le clair de lune du Songe d’une nuit d’été, une de celles qui chantent dans les poètes pénétrants et subtils dont la voix nous arrive d’outre-mer. »

Armand Silvestre écrivait, en 1896, à propos du premier recueil de poésie de M. Angellier : » J’ai rarement l’occasion de signaler un volume de vers de la valeur de celui que M. Auguste Angellier vient de publier sous ce titre : A l’Amie Perdue, et avec cette jolie épigraphe latine, dans le goût ancien, Amissæ Amicæ. Il comprend cent soixante-dix sonnets développant tout un roman d’amour qui commence par la floraison des aveux et des premières tendresses, se continue au bord des flots bleus, dans les monts, s’attriste d’une querelle, se poursuit en rêveries, devant la mélancolie des vagues grises, se termine enfin par le sacrifice, le deuil et l’acceptation virile qui n’est pas l’oubli… C’est bien l’histoire commune et éternelle des cœurs… C’est un véritable écrin que l’Amie Perdue, un écrin plein de colliers et de bracelets pour l’adorée, et aussi de pleurs s’égrenant en rosaires harmonieux… C’est un des plus nobles livres d’amour que j’aie lus, parce qu’il est plein d’adorations et exempt de bassesses, parce que la joie et la douleur y sont