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VÉGA


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Bibliographie. — Quelques essais de critique et d’esthétique ; — Légendes et Chansons, poésies (Lemerre, Paris, 1898) ; — La Mère d’un grand homme d’État (Hachette, Paris, 1900) ; — Le Jardin des Hespérides, poésies, ouvrage couronné par l’Académie française (Lemerre, Paris, 1903) ; — L’Ombre des Oliviers, poésies (Lemerre, Paris, 1908) ; — Au Pays de la Lumière, notes et impressions d’un voyage en Syrie, en Galilée et à Jérusalem (Fischbacher, Paris, 1912).

Véga a collaboré à la Revue des Deux Mondes (depuis 1904), à la Revue Hebdomadaire (depuis 1908), à la Revue d’Art Dramatique, au Journal des Débats, au Gaulois du Dimanche, au Figaro, à la Revue Chrétienne, à Foi et Vie, à la Revue pour tous, etc.

Née à Paris, de parents français, Véga passa ses premiers hivers à Nice, où elle prit pour toujours l’amour passionné de la Méditerranée et de ses rives. Elle souffrit plus tard d’en être éloignée ; elle écrivit des vers pour se consoler. Sully Prudhomme s’intéressa à son premier volume, Légendes et Chansons, qui parut en 1898 ; Heredia s’offrit à porter ses poésies à la Revue des Deux Mondes, où Brunetière les accueillit sur sa recommandation. Le Jardin des Hespérides, paru en 1903, fut couronné par l’Académie française.

En 1908, Véga publiait un nouveau recueil de poésies : A l’Ombre des Oliviers, favorablement accueilli, et suivi en 1912 d’un délicieux et pittoresque carnet de voyage : Au Pays de la Lumière, « notes et impressions d’un voyage en Syrie, en Galilée et à Jérusalem. »

Ce qui fait le charme souverain et le merveilleux prestige des vers de Véga, c’est qu’une âme s’y reflète, pieuse, ardente, blessée par la vie, il est vrai, mais ivre d’idéal, éprise de beauté harmonieuse et pure. C’est la nostalgie de l’Au-delà qui inspire à cette poétesse et ces plaintes brisées, et ces strophes tout imprégnées de lumière, toutes resplendissantes d’espoir infini. C’est le même désir d’éternité qui lui fait rechercher cette perfection de la forme sans laquelle il n’est pas de vraie et durable beauté.