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Page:Waldor - Poésies du cœur, 1835.djvu/70

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Dors à mes pieds, tout fait silence,
Hors la branche qui se balance,
Souple et frêle, au-dessus de nous ;
Dors à mes pieds, tout fait silence.

Sous mes baisers clos tes yeux noirs,
Tes yeux où brillent tant de flammes,
Qu’on les croirait les deux miroirs
Où se reflètent nos deux âmes.
Dors à mes pieds… ! Rêve d’amour ;
Je suis jalouse de tes rêves,
Comme du temps que tu m’enlèves
Avec le monde chaque jour…
Je suis jalouse de tes rêves !

Dors ; c’est l’oiseau joyeux des champs
Qui passe, s’arrête, et t’écoute :
Il a pris ta voix pour des chants,
Et s’est égaré de sa route.
L’air de parfums est embaumé ;