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THÉORIE DES NIDS D’OISEAUX.

ment coloré, la femelle a des teintes plus ternes, sont extrêmement nombreuses : nous y trouvons presque tous les Passereaux à couleurs vives, excepté ceux qui sont mentionnés ci-dessus. Voici les principaux.

1. Cotingas (Cotingidæ). — Ce groupe comprend quelques-uns des plus beaux oiseaux du monde ; leurs couleurs les plus habituelles sont des nuances éclatantes, de bleu, de rouge et de pourpre. Les femelles sont toujours de teintes obscures, et souvent d’une nuance verdâtre qui se confond aisément avec le feuillage.

2. Pipra (Pipridæ). — Chez ces oiseaux, dont le chaperon ou la huppe offrent généralement les plus vives couleurs, la femelle est d’ordinaire d’un vert sombre.

3. Tangaras (Tanagridæ). — Ces oiseaux le disputent aux cotingas par la beauté de leurs couleurs, et l’emportent même par la variété. Le plumage des femelles est ordinairement laid et sombre, et toujours moins apparent que celui du mâle.

Dans les familles nombreuses des fauvettes (Sylviadæ), des grives (Turdidæ), des gobe-mouches (Muscicapidæ), des pies-grièches (Laniadæ), une quantité considérable d’espèces sont ornées de couleurs gaies et voyantes ; c’est aussi le cas chez les faisans et les grouses, mais les femelles sont toujours plus ternes, et le plus souvent des couleurs les plus sombres et les moins apparentes. Or, chez toutes ces familles, le nid est ouvert, et je ne connais pas un seul exemple où l’un de ces oiseaux ait bâti un nid en dôme, ou l’ait placé