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APPLIQUÉE À L’HOMME.

développement moral et intellectuel de l’homme, nous serions amenés à reconnaître une action intelligente prévoyant et préparant l’avenir, aussi sûrement que nous le faisons quand nous voyons l’éleveur entreprendre une amélioration déterminée d’une race d’animaux domestiques ou d’une plante cultivée. Je ferai d’ailleurs remarquer que cette étude est tout aussi légitime et tout aussi scientifique que celle même de l’origine des espèces. C’est une tentative de solution du problème inverse. Il s’agit de découvrir une force nouvelle, bien définie, pour rendre compte de phénomènes qui, d’après la théorie de la sélection naturelle, ne devraient pas avoir lieu. Ce genre de problèmes n’est pas inconnu à la science, et leur recherche a souvent conduit aux plus brillants résultats. En ce qui concerne l’homme, il existe des faits de la nature de ceux auxquels je fais allusion, et je crois qu’en appelant l’attention de ce côté et en recherchant leur cause, je reste dans les bornes de l’investigation scientifique aussi strictement que dans aucune autre portion de mon ouvrage.


Que le cerveau du sauvage est plus grand que cela n’est nécessaire.


Que la dimension du cerveau est un élément important de la force intellectuelle. — Il est universellement admis que le cerveau est l’organe de l’intelligence, et l’on reconnaît avec presque autant d’unanimité, que sa dimension est l’un des plus importants entre les élé-