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Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/136

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— Oui, répondit Ferrian.

Tous deux franchirent la porte, ensemble, se poussant du coude, craignant chacun d’être le dernier, avec cette terreur qu’une main occulte allait s’abattre sur eux et les rejeter violemment en arrière.

Jacques monta, elle monta ; au premier, la porte du cabinet de travail était encadrée de lumière. Greta s’arrêta un instant, haletante.

— Herein ! Entrez, fit la voix du professeur.

Le père, courbé sur ses paperasses, ne leva point la tête.

— C’est toi, Gretch, dit-il en continuant à feuilleter un manuscrit.

— Ja, répondit-elle d’une voix étranglée.

Alors seulement il la regarda, d’un air étrange :


— Vous êtes restés longtemps à ce concert.

— Ja, répondit-elle encore, presque durement, comme révoltée et enragée à tout dire.

Le vieillard la regarda de nouveau, puis, se levant :

— Et Ferrian ? demanda-t-il.

— Oben. En haut, dit Greta, le ton plus cassant, pressée d’en finir, de dire tout de suite. Elle voulait, dans ses idées honnêtes, s’accuser à l’instant, jeter sa faute fièrement, en être responsable toute seule.

Le professeur alors se leva violemment et, lui prenant le bras :

— Was ist ? Qu’y a-t-il ?

— Jacques, oui, mon amant l

Le vieux devint vert, sa face anguleuse se crispa, ses yeux