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Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/192

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sacrés poncifs sociaux, et quant à vos ouvriers, j’espère qu’on nous balaiera toute cette racaille !

— Toi, Chastel, on promènera ta tête au bout d’une pique !

— Qu’on me laisse mon monocle et je m’en fiche l

— Très chic, Chastel, mais pas pratique, fit Carol.

— Rrçon, un bock !

— Deux !

— Trois !

— Quatre !

— Bien, Messieurs ! Quatre bocks ! Quatre !

Il était onze heures du soir. Un flot de monde, sorti du Théâtre des Galeries, s’était éparpillé dans le Passage, et quelques femmes attardées gagnaient au plus vite Tortoni.

La Royale allait bientôt se fermer, et les quatre se levaient pour partir, lorsqu’ils virent entrer Ferrian, très pâle.

— Halli ho ! fit Carol, qui voilà ?

— Bonsoir !

— Qu’as-tu ?

— Ne riez pas, ne vous moquez pas ! je suis fou, je suis désespéré. Greta, ma femme, partie !

— Ah ! dit Chastel en dissimulant un sourire gouailleur.

— Depuis dix heures je la cherche partout. Personne ne l’a vue. Et vous ?

Ils se regardèrent.

— Aidez-moi je vous en supplie ! où dois-je chercher ! que dois-je faire ? dites !

— Mon cher Jacques, répondit lentement Chastel, assieds-toi