Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/36

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— Ils ont refusé au moins ?

— Naturellement ; alors, de complicité avec un bonhomme mi-proxénète, mi-éditeur, il aurait lancé une malpropre machine intitulée, intitulée, attends, pst, pst, les Rapins, c’est ça !

— Est-ce sûr ?

— Ah ! tu sais, je ne suis pas dans le mouvement, nous verrons demain ! En tous cas, si c’est vrai, ou l’on exécutera le Clergery, ou j’abandonne le Cercle.

— Vous y tenez donc bien, à ce cercle, monsieur Jacques, fit Christine, en souriant.

— Mon Dieu ! madame, oui et non ! comme à toutes les vieilles habitudes. Après trois actes d’Hérodiade ou d’autre chose, on éprouve le besoin de parler un peu, de se dégourdir.

— Et vous, mon ami, ajouta Christine en s’adressant au duc, vous aimez cela aussi, vous ?

— Vous savez enfant, que je n’ai pas à me dégourdir et que le besoin de parler ne m’obsède pas, sauf avec vous.

— Oh ! des compliments, Grégory !

— Voyez-vous, madame, reprit d’Astor, ces habitudes-là, ça ne se perd pas si vite. C’est un peu comme ces vieilles robes de chambre qu’on met depuis toujours parce qu’il semble qu’on y ait laissé la moitié de sa chaleur. Elles sont trouées, tachées, fripées, on les porte quand même !

— Parce qu’on n’a pas une main qui veille à les faire remplacer avant qu’elles ne vous possèdent ; vous devriez vous marier monsieur Jacques !

— Mais il n’y a pas de femmes, dit naïvement d’Astor.

— Vous êtes encore aimable, dit-elle plus naïvement encore.

— Oh ! vous !