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Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/77

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— N’est plus…

— N’est pas, c’est dit ; vous savez que j’ai horreur qu’on blague Mme de Lysias !

— Parfait, mon prince ! à propos, les autres, avez-vous vu la toilette de MmeCourtray aux courses ? Etonnante ! Jaune, des bottines au chapeau, avec des bouquets de coquelicots partout ; il ne manquait que le perchoir. Il paraît que son « passant » aime ça. Histoire de raser le mari ! Les femmes du monde ne devraient jamais s’habiller sans nous avertir. Ce n’est que lorsqu’elles ont nos toilettes qu’on leur confierait son fils.

— Oh ! vous pouviez bien parler de modes, fit de Leuze ; à peine en avez-vous trouvé une qui n’est pas trop ridicule, que vite on vous la change. Il se fait deux camps : celui des femmes bien faites qui se déshabillent dans les fourreaux unis et celui des mal-fichues qui se barricadent derrière les poufs. Il n’y a encore qu’un genre de robes intelligent : celles qui s’enlèvent le plus vite.

— Oh ! profane qui ne connais pas les finesses des préliminaires !

— Ta, je ne lis jamais les préfaces, et j’adore la table des matières.

— Rustaud !

— Byzantin !

— Eh bien ! fit Grégory, va pour Byzantin ! Je ne sais pas trop pourquoi l’on accable d’un beau mépris honnête les raffinements que nous mettons dans nos amours. C’est anormal, mais que diable est normal ? En amour, il n’y a qu’une chose