Aller au contenu

Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XII

La chambre de Christine de Perriane est vaste ; un large lit très bas sur lequel retombent des rideaux en velours sombre broché de bouquets de lys blancs et de coquelicots, en occupe le fond. Les murs sont tendus de satin foncé dont les plis sont maintenus par des médaillons de David. Un divan jonché de coussins prend tout le panneau principal faisant face à une cheminée noire unie, dans laquelle s’incruste un large cadran d’émail rose. Une lampe descend du plafond par une tige de bronze noir autour de laquelle s’enroule un serpent damasquiné de la gueule ouverte duquel s’épanouit une triple fleur de lys à pistils de flamme. Sur un lutrin sculpté, une bible, et au pied, quelques volumes écroulés.