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Page:Waller - Lysiane de Lysias, 1885.djvu/88

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— Grégory, vous souffrez, ami !

Elle dit cela d’une voix si basse que ce fut comme un souffle, tandis que lui, fou de désespoir, cachait sa tête dans ses mains, en sanglotant.

Christine disparut un instant derrière un rideau, et sous la lampe qui trempait la chambre d’une lueur vacillante, il ne resta plus que cet homme abimé par la vie.

Lorsqu’il leva de nouveau les yeux, Christine était devant lui, immobile, les yeux grands, humides de bonheur. Puis elle s’avança lentement, très lentement vers Grégory, enveloppant l’éperdu de son regard lumineux et brûlant, dont l’éclat ressemblait à celui des étoiles d’automne ; tout le triomphe et toute la joie rayonnaient au front de l’Initiée ; au fond de la chambre, le lit semblait avoir entr’ouvert ses lourds rideaux, et, dans l’entrebaillement, un rayon de lumière glissa sur la blancheur du linge ; Christine alla vers la porte, la ferma à double tour et jeta la clef dans la flamme d’or du foyer.