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D’OTRANTE.

de votre fils, & le malheur qu’elle a eu de ne point appartenir à des Princes vertueux & illuſtres, pour leſquels elle a toujours eu le même reſpect que pour ſes parens ; elle vous ſouhaite une union & une félicité continuelles (à ces mots Manfred changea de couleur) ; mais comme elle ne peut plus s’allier avec vous, elle vous prie de lui permettre de reſter dans l’aſyle qu’elle a choiſi, juſqu’à ce qu’elle ait reçu des nouvelles de ſon père, ou, en cas qu’il ſoit mort, juſqu’à ce qu’elle puiſſe, du contentement de ſes tuteurs, diſpoſer de ſa personne, & ſe marier d’une manière convenable à ſa naiſſance. Je n’y conſentirai jamais, reprit le Prince, & ma volonté eſt qu’elle retourne inceſſamment au Château. Je ſuis reſponſable de ſa perſonne à ſes tuteurs, & je ne ſouffrirai jamais qu’elle ſoit dans d’autres mains que dans les miennes. Votre Alteſſe comprend elle-même, reprit le Frère