Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/67

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Cela posé, l’on aperçoit immédiatement de quelle importance immense il est que le travail et le capital s’unissent et ne restent point isolés. Cela importe à la société tout entière, qui attend que la production lui livre les objets qu’elle a besoin de consommer. Cela importe au capitaliste, de qui, autrement, le capital demeure oisif et non rémunérateur. Mais cela importe par-dessus tout au travailleur : dénué de capital, il voit ses facultés personnelles demeurer inactives et stériles, tandis que logé, pourvu d’instruments, et approvisionné de matières premières, il exercerait son intelligence et ses bras, et non-seulement pourvoirait ainsi à sa subsistance et à celle de sa famille, mais pourrait encore retirer de son travail un salaire assez élevé pour devenir lui-même un capitaliste en acquérant peu à peu tous les éléments divers de son industrie. On peut donc rigoureusement comparer l’union du capital avec le travail à une union génératrice ; on le peut d’autant mieux que non-seulement, grâce à l’intervention seule du capital, le travail trouve à dé-