Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/68

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ployer sa force et son énergie procréatrices, mais que de cette intervention résulte un véritable enfantement de capital nouveau et une multiplication réelle de la richesse.

Comment favoriser cette union si féconde ? Tel est, dans sa première origine et dans ses dernières conséquences, le problème du crédit.

On a longtemps disputé, et, sans doute, on disputera longtemps encore sur le crédit. Beaucoup de prétentions et de chimères continuent de se faire jour à ce sujet. Ce n’est ici le lieu ni d’énumérer ni de réfuter ces erreurs ; mais je ne puis me dispenser d’en indiquer la cause, ne fût-ce que pour l’écarter de notre recherche. Or, toutes ces erreurs viennent de ce qu’on néglige de poser la question dans les termes les plus généraux et, par cela même, les seuls scientifiques. C’est ainsi, par exemple, qu’on a le tort de considérer le fait du crédit dans son apparence extérieure, qui est quelquefois un prêt d’argent ou de numéraire, au lieu de l’envisager dans son essence intime, qui est toujours une