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Outre Les Plans des endroits, où, Soit Mr. Anson lui-même, soit quelques-uns des Vaisseaux sous son commandement, ont touché durant le cours de cette expédition, et les descriptions, aussi bien que les directions rélatives à ces endroits, on trouvera, dans cet Ouvrage, le détail et la Carte d’une Navigation, dont, si l’оn excepte ceux qui y ont été employés immédiatement, on n’a jusqu’à présent guère plus connu que le nom : je veux dire la route du Galion de Manille dans son passage d’Acapulco à travers la partie Septentrionale de la Mer Pacifique. Cet article important est tiré des Cartes et des Journaux trouvés à bord du Vaisseau de Manille. L’autorité de ces pièces est d’autant plus respectable, qu’elles sont le fruit d’une expérience de plus de cent cinquante ans, et que d’ailleurs elles ont été confirmées, dans les points les plus essentiels, par le témoignage unanime de tous les Espagnols pris à bord de ce Vaisseau. Comme tous ceux de leurs Journaux, que j’ai eu occasion d’examiner, ле me paroissent pas mal faits, j’ose dire que les Navigateurs à venir peuvent se fier à la Carte de cet Océan Septentrional, rélativement à la route de ces Galions.

Je n’entrerai point ici dans la discussion des avantages attachés à une exacte connoissance de cette Navigation, et des projets dont une pareille connoissance pourroit faciliter l’exécution, tant en tems de Guerre, qu’en tems de Paix ; car, outre que ce n’en est point ici le lieu, ces projets et ces avantages seront aisément démêlés par ceux qui sont au fait de la Marine.

Comme les Vaisseaux de Manille sont les seuls qui ayent jamais traversé la partie Septentrionale de ce vaste Océan, à l’exception de deux Vaisseaux François, qui furent saisis à leur arrivée à la Côte de Méxique, et que depuis près de deux siècles, que ce Commerce se fait, les Espagnol ont eu grand soin de cacher toutes les rélations de leurs voyages aux autres Nations ; cette raison seule aurait pu suffire pour m’engager à communiquer au