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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/253

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m’approchai du pauvre buffle. Infliger ainsi une blessure de sang-froid, ou bien tirer sur un animal dans la chaleur de la chasse, sont deux choses totalement différentes, et je sentais une extrême répugnance à exécuter cet acte de commisération réelle. Toutefois, je pris mon parti, et tirai juste derrière l’épaule. Cette fois mon pistolet ne manqua point : la balle atteignit probablement le cœur, le buffle fit un mouvement convulsif, et il expira.

Tandis que je restais méditant et moralisant sur la destruction que j’avais si légèrement produite, mon cheval paissant près de moi, mes compagnons me rejoignirent. Le virtuose homme d’une adresse universelle, d’une expérience encore plus grande, et surtout très versé dans la noble science de la vénerie, coupa la langue du buffle, et me la donna pour la rapporter comme un trophée.