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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/291

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vingt-cinq milles qui avait été bien rude pour nos chevaux. Long-temps après que les premiers de la ligne étaient campés, le reste arrivait en se traînant par groupes de trois ou quatre. Un (le nos chevaux de bât était tombé épuisé à neuf milles en arrière, et bientôt un poulain, appartenant à Beatte, était également resté sur la place. Plusieurs autres chevaux paraissaient tellement faibles et harassés que l’on doutait qu’ils fussent capables d’atteindre le fort. Pendant la nuit, il y eut beaucoup de pluie, et le jour suivant se leva sombre et triste ; toutefois le camp retentit encore de quelques uns de ses anciens accens joyeux. Les cavaliers avaient bien soupé, et ils avaient repris courage en se sautant près d’arriver à la garnison. Avant notre départ, Beatte revint, ramenant son poulain, non sans beaucoup de difficultés. À l’égard du cheval de bât, on fut obligé de l’abandonner. La jument sauvage avait aussi pouliné par épuisement, et n’était pas en état d’aller plus loin. Elle et le poulain furent donc laissés au camp, où ils avaient de l’eau et un bon pâturage, et où l’on pouvait les revenir chercher ensuite, et les amener au fort s’ils reprenaient leurs forces.

Nous partîmes à huit heures, et notre journée