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CHAPITRE XII

La traversée de l’Arkansas.


Maintenant nous avions atteint la rivière à un quart de mille environ de sa jonction avec la Fourche Rouge ; mais les bords étaient escarpés et croulans, et le courant profond et rapide. Il était donc impossible de passer en cet endroit, et nous reprîmes notre pénible course dans les bois après avoir envoyé Beatte en avant à la découverte d’un gué. À peine avions-nous fait un mille de plus que notre guide revint nous donner la bonne nouvelle qu’il y avait non loin de nous une place où la plus grande partie de la rivière était guéable sur des bancs de sable, et le reste pouvait être aisément passé à la nage par les chevaux.

Là nous fîmes halte ; quelques uns de nos hommes coupèrent des arbres avec leurs haches près des bords de l’eau, pour faire des radeaux sur lesquels on devait mettre les bagages ; d’au-