CHAPITRE XII
Maintenant nous avions atteint la rivière à
un quart de mille environ de sa jonction avec la
Fourche Rouge ; mais les bords étaient escarpés
et croulans, et le courant profond et rapide. Il
était donc impossible de passer en cet endroit, et
nous reprîmes notre pénible course dans les bois
après avoir envoyé Beatte en avant à la découverte d’un gué. À peine avions-nous fait un mille
de plus que notre guide revint nous donner la
bonne nouvelle qu’il y avait non loin de nous
une place où la plus grande partie de la rivière
était guéable sur des bancs de sable, et le reste
pouvait être aisément passé à la nage par les chevaux.
Là nous fîmes halte ; quelques uns de nos hommes coupèrent des arbres avec leurs haches près des bords de l’eau, pour faire des radeaux sur lesquels on devait mettre les bagages ; d’au-