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Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/13

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INTRODUCTION

Les distinctions que nous établissons en France entre le roman réaliste et le roman idéaliste, le roman romanesque et le roman d’observation, n’existent pas en Angleterre. Ou tout au moins, elles existent d’une manière moins accentuée. Il y a évidemment en Angleterre, comme chez nous, des livres de la plus basse qualité romanesque (avec plus de candeur cependant), mais lorsqu’on s’élève au-dessus de cette zone torpide, on trouve ces livres tout pénétrés à la fois de réalisme et de romanesque, d’idéalisme et d’observation, dont le mélange donne une si glorieuse fortune à la plupart des romanciers anglais. Je sais bien que nous pouvons trouver chez nous un exemple analogue chez Balzac. Et, dans un certain sens, chez le Flaubert de L’Éducation sentimentale. Mais, on le voit, ces réussites sont rares et nous connaissons rarement cette harmonieuse fusion si particulière à nos voisins.

C′est que chez eux l′idéalisme est d’origine religieuse, (remarquez qu’il en est de même chez Balzac). Il semble même qu’une certaine beauté du roman soit