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Page:Webb - Sept pour un secret, 1933.djvu/163

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et de graisse, d’œufs, de farine et de mélasse qu’on appelle le « pudding du dimanche », sans doute parce qu’il faut pour le digérer les longs loisirs de ce jour-là.

— J’ai toujours aimé, moi aussi, une jolie taille et une peau fraîche, pensa tout haut Isaïe ; c’est ce qu’avait ma bourgeoise et il n’y avait pas une fille mieux tenue dans la région quand je l’ai conduite à l’autel.

Une lueur s’alluma dans les yeux d’Elmer.

— Et votre fille tient d’elle, je suppose ? demanda-t-il poliment.

— Oh là là !

— Jolie alors ?

— Assez comme ça.

— Mais elle est absente ?

— Pour un moment… un bon bout de temps, j’imagine.

— Mais elle reviendra ?

— Ha !

Elmer tressauta et révéla ainsi à Isaïe les pensées auxquelles le « Ha » semblait avoir fait allusion.

Isaïe continuait posément à manger.

— Elle est chez ses tantes, confia-t-il à son hôte, et elle y restera un bon moment. Il y a là beaucoup de jeunes gens, paraît-il, qui aiment bien une taille fine et un teint frais.

— Est-ce qu’elle se promène avec un ami ?

— Pas de danger. Elle restera à la maison jusqu’à ce que son papa lui dise : « Tu peux partir. »

Elmer rit tout doucement, et dans ce rire s’avérait l’allégresse secrète de la jeunesse pour laquelle il y a une franc-maçonnerie. L’homme mûr pouvait être le meilleur éleveur de moutons à cent milles à la ronde, il pouvait être un as pour gagner de l’argent, mais en ce