Page:Weil - Écrits de Londres et dernières lettres, 1957.djvu/230

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qui lui donne satisfaction (si le cas se produit). Écrivez-moi si par hasard il n’a pas trouvé moyen de se débrouiller autrement. En ce cas, ce serait mieux. Qu’a-t-il besoin d’être quelque chose dans les affaires officielles du jour ? Moi, comme vous savez, mon idée pour moi était tout autre…

G. va transmettre à la Délégation Free French de New York un ordre émanant d’ici de dactylographier et envoyer : 1o le « grand œuvre » de 1934, 2o l’article pour Économie et Humanisme sur la vie d’usine (on l’a, n’est-ce pas ?), 3o l’autre, à tendance tala[1], pour la même revue (intitulé : Conditions d’un travail non servile). Ils vont être furieux… ! Si tu leur proposes de faire le boulot, alors fais-toi payer ! S’ils le font dans leurs bureaux, surveille-les, et tâche que ce soit fait vite et bien…

Il y a quelques nouvelles corrections à faire aux poésies :

1o Nouvelle fin des « Astres » (définitivement définitive, cette fois-ci, je crois !).

À votre aspect toute douleur importe peu.

Nous nous taisons, nous chancelons sur nos chemins.

Ils sont là dans le cœur soudain, les feux divins.

2o Prométhée, str. 5, v. 1 : « Plus lumineux fut le présent des nombres » ; str. 6, v. 1 : « L’aube est par lui une joie immortelle ».

3o Jour, str. 3, v. 3 à 5 : « Toute cette splendeur posée ― Comme une caresse en tous lieux ― Nous reviendra tendre et limpide ».

4o Chant de Violetta, à partir de str. 2 : « Le sommeil encor jamais n’avait comblé ― Tant que cette nuit mon cœur qui le buvait ― Mais il est venu, le jour doux à mes yeux — Plus que le sommeil || Voici que l’appel du jour tant attendu — Touche la cité parmi la pierre et l’eau — Un frémissement dans l’air

  1. Voir note p. 198.