Page:Weil - Écrits de Londres et dernières lettres, 1957.djvu/241

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relire. Je l’aime de plus en plus. Il est à la Branch de la 125e rue.

P.-P.-S. — Viens de recevoir lettre du 3 avril, qui semble un peu cafardeuse. Qu’est-ce que c’est que ce job ? Manquez-vous d’argent ?




31 mai
Darlings,

Au moment de fermer ma dernière lettre (il y a huit jours), j’ai reçu la vôtre du 3 avril, envoyée par poste ordinaire.

Elle m’a paru bien cafardeuse. J’espère que depuis les événements vous ont remonté le moral.

Comptez-vous voir bientôt José[1] et faire la connaissance de son deuxième petit gars ? Cela pourrait-il s’arranger ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il me semble que vous seriez tellement mieux de ce côté-là, autant que la sagesse humaine peut discerner le mieux et le pire…

Darling M., tu verrais peut-être Antonio — s’il est en vie… — et du coup il ne penserait plus à moi.

Nous, ici, nous ne savons rien officiellement sur le lieu de notre installation définitive — si on restera ici ou si on partira. Mais je crois que, par la force des choses, tout, peu à peu, se concentrera au même endroit.

Ces derniers temps, tout le monde ici (je veux dire

  1. Il s’agit d’une amie qui habitait le Maroc. Cette phrase signifie évidemment : Avez-vous des chances de pouvoir aller bientôt en Afrique du Nord ?